Je suis sûre que vous voulez savoir d'où vient ces prénoms peut conventionnels. Pourquoi des parents matures et normaux donneraient ce genre de prénoms. Vous me direz que Belinda et Violette sont des prénoms simples et classiques mais leur origine l'est beaucoup moins. Tout d'abord, je n'ai pas des parents matures et normaux. Ma mère est une strip-teaseuse paumée et mon père était un homme d'affaire russe d'après elle. Elle a dû choisir mes prénoms seule. Tout d'abord commençons avec Violette, ma mère voue une admiration à la couleur ainsi qu'à la fleur, Stormy m'a été légué par l'ancienne patronne de ma mère, strip-teaseuse et accessoirement escorte. Et enfin le dernier et pas le moindre, Belinda, vient du film Johnny Belinda que ma grand-mère adorait, toute fois personne ne m’appelle réellement comme ça, les gens préfèrent Bobby.

Maintenant que vous connaissez l’origine de mes prénoms, je vais vous raconter les grands ' chapitre' de ma vie.

Tout a commencé à Las Vegas, je vois les étincelles dans vos yeux, vous allez être déçus car je viens des quartiers pauvres de Las Vegas. Celui où se retrouvent les épaves saouls et ruinés. Ma mère était une danseuse très douée, vivant dans un coin paumé du Nebraska. Suivant son désir de gloire et de fortune, elle quitta tout du jour au lendemain pour venir vivre à Las Vegas. Comme vous pouvez vous en doutez, la fortune n'est jamais venu, quant à la gloire, ce n'était pas celle dont elle avait rêvé.
A ma naissance, j'ai été envoyé chez ma grand-mère où j'ai reçu une éducation digne de ce nom jusqu'à mes 9 ans. A sa mort, j'ai été renvoyé à Las Vegas. C'est seulement à ce moment que j'ai pris connaissance du travail de ma mère, ma grand-mère changeait toujours de sujet ou pour me laisser rêver, évoquait une super carrière de danseuse. Ma mère ne pouvait pas réellement s'occuper de moi, de toute façon elle ne savait pas comment faire, c'était donc mon beau père qui s'occupait de moi. Il était le frère du patron de la boite où travaillait ma mère. Il était magicien, un magicien basique et pitoyable, du genre à faire tomber la pièce qu'il vient de 'récupérer' derrière l'oreille. Il se nommait Henry. Il m'apprit quasiment tout ce que je sais aujourd'hui.
Henry avait trois passions. La première était 'héréditaire' selon lui, et bien que je n'étais pas sa fille biologique, j'en hériterai aussi car ces choses là ' s'hérite par amour' comme il disait. Dés mes 11 ans, il m'a apprit les bases de la pâtisserie. Son père était chef pâtissier dans un des plus grands casinos de Las Vegas, il en connaissait des choses dans ce domaine, toute fois il n'avait pas voulu embrasser cette carrière car l'ombre de son père y planait toujours. Quand il ne cuisinait pas, il s'émerveillait devant les oiseaux. Il pouvait faire des kilomètres juste pour admirer un oiseau rare, ou être témoin de la migration annuelle. Les oiseaux étaient, selon-lui, la chose la plus belle que dieu est créé. Son oiseau préféré était sans conteste le colibris, cette façon dont il a de stagner tout en agitant les ailes pour se nourrir le rend magique. Sa dernière passion et non la moindre, la magie. Bien qu'il fut pitoyable, personne n'osait lui avouer la vérité tellement sa joie était importante quand il exerçait.
Quant à moi, je n'ai hérité que deux de ses passions, la pâtisserie et les oiseaux.

« Chaque chose à une fin »
« Toute bonne chose à une fin. »
« Rien n'est définitif avant la fin. »

Tant de proverbes et de citations pour évoquer la finalité des choses. C'est ainsi que je vécus ma seconde expérience avec la faucheuse. J'avais 19 ans, je venais de commencer mes études pour devenir esthéticienne. Henry était venu me chercher à l'école, puis nous avions été au cinéma pour voir un film dont je ne me rappelle même pas le nom, un truc indépendant assez nul. Nous étions sortit à la fin du film en riant du navet qui nous avait fait perdre du temps, qui c'était avérer si précieux par le suite. Il était environ 21 heures, quand nous atteignîmes la voiture. C'était une voiture neuve qu'Henry avait eu en cadeau d'un grand oncle. Il a ouvert la porte passager pour que je puisse m'installer. Une fois sur le siège, Henry ouvrit le contact. On riait encore, quand soudain, un homme ouvrit la porte conducteur, et sans que je ne puisse réellement comprendre un coup de feu assourdissant résonna dans l’habitacle. Quand je repris mes esprits, Henry avait la tête contre le volant et un trou dégoulinant de sang au niveau de la tête. Plus tard, je pris conscience que la balle avait traversé sa tête et m'avait loupé de peu, elle avait traversé la vitre pour finir son voyage dans un sac poubelle non loin de là. N'ayant aucun réel souvenir de ce moment, j'en fait souvent abstraction,il m'arrive d'en rêver quand je ne suis pas d'humeur, mais à chaque fois quelque chose d'impossible, et d'absurde s'y ajoute.
Après sa mort, la paye et les pourboire de ma mère ne suffisait pas pour payer notre loyer. J'ai arrêté mes études et j'ai commencé par être serveuse dans un fast food.
A 21 ans, j'ai commencé à travailler au même club que ma mère sous le nom de Birdy. J'ai rapidement prit comme second métier celui d'escorte. Bien qu'Henry ne voulait pas cette vie pour moi, je n'avais pas le choix, et bien qu'il s'imposera plus tard, je ne regrette pas d'y avoir travaillé.
Un soir, alors que je travaillais au club, une bande de six jeunes hommes entrèrent dans le club, plus souvent fréquenté par des touristes paumés ou par des pauvres ne pouvant se payer que ça. Mais eux, ils n'étaient aucun des deux, c'étaient des riches, des riches new-yorkais en voyage à Las Vegas pour fêter la fin de célibat d'un d'entre eux. Dans cette bande se trouvait mon premier vrai amour, bien que je ne le su pas dés le début. Il se nommait Ed, grand brun, yeux vert et musclé. Personne ne pouvait s'imaginer la pauvre strip-teaseuse et l'étudiant de Columbia ensemble, et pourtant! Ce fut comme un coup de foudre, et bien que ses camarades firent tout pour le décourager, il m'invita à prendre un verre. Un vrai conte de fée, six mois plus tard je déménageais à New-York. Bien évidemment je ne fus pas acceptée par la belle famille. Je vivais dans un hôtel miteux, la vie là bas était élevée. J'ai trouvé une place dans un club un peu plus uppé. Les beaux parents ne savaient pas réellement quel était mon métier, tout ce qu'ils savaient c'est que j'étais une pauvre, et pour eux c'était un critère suffisant pour me détester. A peine quelques semaines après la rencontre de ses parents, Ed me demanda en mariage. Tout allait très vite mais c'était mon premier et je n'avais jamais eu de réel exemple d'une relation saine. Quand, à 9 ans, j'étais arrivée à Las Vegas, Henry et ma mère étaient déjà ensemble depuis 7 ans, la routine c'était installée malgré eux mais aucun ne s'en plaignaient vraiment. Quant à moi, j'étais sortit avec quelques personnes mais rien de jamais sérieux.

Deux petits mois plus tard, sans doute le temps dont Ed avait eu besoin pour rassembler son courage et l'annoncer à sa famille, je reçus une offre, que personne ne pouvait refuser. J'avais été invité au restaurant par sa mère, pour 'apprendre à se connaitre', mais arrivé là-bas, je pris conscience qu'elle connaissait tout de moi. A la fin d'un somptueux repas, elle me proposa une somme d'argent pour que je disparaisse de la vie de son fils. J'ai refusé les deux premières offres, mais quand celle-ci atteignit les 5 zéros, je ne pouvais plus refuser. Henry ne voulait pas une vie de stripteaseuse mais encore moins celle dans un monde cruel qu'était celui d'Ed. Bien que je l'aimais réellement, je ne pouvait vivre dans ce monde qui n'était pas mien et qu'il ne pourrait jamais l'être. J'aurais toujours été la fille de Las Vegas.

Le soir même, je quittais New-York comme une lâche, sans le dire à Ed. J'ai rouler, ici et là pour finir, il y a maintenant un an, ici, à ReedWoods.