olitude, beaucoup de monde m’entourent mais je me sens si seul. La dernière fois j'ai pleuré, j'ai tant retenu mes larmes qu'elles se sont déversé d'elle-même. Elles ont longé mes joues en me crucifiant. Elles me brulaient, chaude comme la braise, j'avais mal. Elles étaient si lourdes que j'avais l'impression qu'elles m'attiraient vers le sol, elles me poussaient à tomber. Elles voulaient que je sombre bien plus loin que je ne l'étais déjà. Et je n'arrivais à peine à les essuyer. Le hochet de ma porte était fermé heureusement. Je n'osais même pas imaginer si mon père m'aurait vu dans cet état-là. Peut-être qu'elle se serait arrêté avant de retomber accompagné de la peine que mon paternel aurait exprimée dans son regard.
J'ai tellement envie de m'arracher les yeux, et je les crèverais à lui aussi. Je n'ai plus envie de voir qu'il me déteste je n'ai plus envie que son regard de déception existe. J'ai encore moins envie qu'il le transmette à mon petit frère. Je vais faire un meurtre. La dernière fois je me suis retenu de le frapper, je crois que ça m'aurait défoulé enfin. Mais j'ai peur, je le hais. Je sais à quel point il aurait besoin qu'on le remette à sa place mais j'en suis incapable.
Je pensais que c'était mon rôle, le remettre à sa place. Mais je suis son fils. Aujourd'hui j'ai d'autres motivations. Je laisse tomber Paris. Je laisse tomber l'université. Je laisse tomber la France. J'espère... j'espère que j'arriverai à m'en convaincre. Je vais faire comme si c'était déjà fait. Je peux toujours aider mon frère et partir ensuite, quand je saurais qu'il sera sain et sauf. C'est la seule personne qui me tient vraiment ici. Sans lui peut-être je ne serais même plus de ce monde.